Mon rêve, ma vocation
J’ai été bêta-lectrice bénévole sur les forums d’écriture pendant une dizaine d’années, avant d’aider — au sein de ces mêmes forums — à la correction. J’ai arrêté une partie de ce travail bénévole en raison d’un problème de temps : un CDI à 39h change pas mal de choses. Toutefois, j’ai toujours aimé cela, malgré quelques frustrations au cours de mon expérience.
Entre ceux qui refusent les conseils, et ceux qui s’en moquent pour finir par t’oublier totalement, cela donnait envie d’abandonner. Par chance, j’ai fait beaucoup de très belles rencontres. L’entraide, les échanges et les amitiés ont fait que je n’ai jamais cessé d’aider et de soutenir les auteurs dans leurs projets.
En finalisant mes propres romans et en engageant des correcteurs professionnels certifiés, j’ai énormément appris. Et je me suis aperçue que je n’étais pas si douée que cela. Je savais que je n’étais pas à la hauteur d’un professionnel certifié. (À lire mon article « Qu’est-ce qu’un correcteur ? »)
Grâce à mes correctrices, j’ai découvert un nouvel univers. Et j’ai su que c’était le chemin que je voulais emprunter. Travailler dans le domaine du livre et de l’édition, c’est devenu mon rêve. Être au contact des auteurs et des autres collaborateurs du milieu, je voulais y consacrer ma vie.
Je me suis renseignée sur le métier de correcteur professionnel. Certains disaient que c’était inaccessible sans telle ou telle formation prérequis dès le lycée. D’autres disaient qu’il fallait déjà un pied dans le milieu. Et le centre de formation repéré, et le plus réputé, n’encourage pas à s’y former. En effet, il faut déjà avoir de l’expérience dans le domaine de l’édition, y travailler (tu viens pour te former, comment tu peux avoir de l’expérience et y travailler ?) et je ne parle pas du prix — du coup, sans aucune aide de financement. Bref, j’ai baissé les bras.
Pourtant, ce rêve, je l’ai gardé. J’ai fini par continuer de me renseigner sans pour autant me lancer. Par peur sans doute.
Cette année 2020 a été terrible. Une année de deuil. On a enchaîné les funérailles et on s’est demandé si cela s’arrêterait un jour. J’ai vu mes rêves s’évanouir, une vie qui s’écroule. J’avais même cessé d’écrire.
« La vie est trop courte. Tu dois la vivre et non la subir. »
J’ignore encore comment j’ai réussi sortir la tête de l’eau, mais je ne voulais plus rêver. Je voulais faire de mes rêves une réalité. Je voulais donner du sens à ma vie, du sens à mon travail professionnel.
J’ai donc commencé ma formation chez MD Mots. J’ai eu la chance de profiter de mon CPF qui l’a prise en charge à 99 %. Une formation à distance : c’était parfait, car je savais que je n’aurais aucune autorisation de quitter mon poste le temps d’une formation.